LA PEINTURE FLAMANDE C’est vers la même époque que florissait à Bruges Hans Memling, qui certainement ne naquit pas dans la ville qu’il illustra par ses travaux. C’est à l’hôpital de Saint-Jean que l’on conserve ses plus purs joyaux. Son talent s’y révèle sous les faces les plus multiples: puissant et superbe dans son Il/farine mystique de sainte Catherine, touchant et ému dans les pittoresques panneaux de l’Adoration des Mages, ingénu et charmant dans les miniatures à l’huile de la Clisse de sainte Ursule, mâle et vivant dans le portrait de Nienwenbeve. Inférieur à Jean van Eyck comme force et comme puissance, Memling sut en re-vanche se montrer plus tendre et plus élégant. Après plus de quatre cents ans sa peinture est tou-jours fraiche et jeune C’est une de ces sym-phoniesqui sem-blent plus nou-velles à mesure que l’oreille les entend davan-tage ”, a dit Fro-mentin. Les comptes des finances de la Cour de Bruxel-les mentionnent plusieurs fois Jacques van Laethem. En 497-98, il exé-cute « un grand tableau d’or et d’argent », orné de toutes les ar-moiries de la Maison d’Au-triche. Nous le voyons encore cité en 1500 et en 15m, lorsqu’il était au service de Philippe le Beau, et en 1522, lorsqu’il travailla aux décors des obsèques du roi Emmanuel de Portugal. Nous avons cru pouvoir lui attribuer un trip-tyque, jadis à Ziericlizée, dont les volets repré-sentent les portraits bien connus de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, tandis que la partie centrale le Jugement dernier, faisant partie de la collection Rantlot, à Gand, rappelle le même sujet peint par Memling et se trouvant à Dantzig. Deux panneaux de la collection Masure-Six, de Tourcoing, où l’on reconnaît également Philippe le Beau et sa femme, très semblables à leurs effigies de Bruxelles, devraient être aussi restitués, selon nous, au même maître Brabançon (1). L’existence de Gérard David n’est guère connue que depuis une cinquantaine d’attisées. Comme tous les peintres de l’école de Bruges, Gérard naquit en dehors de cette cité où se formèrent de si grands artistes. Il venait d’Oudewater, où il vit le jour vers trffio. Quant à ses oeuvres, elles furent long-temps confondues avec celles de Memling, ce qui n’est pas un mince éloge. Dans le Bapii5ine du Christ (musée de Bruges), Gé-rard se montre non seulement peintre de figures remarquable mais aussi paysa-giste de premier ordre. Sa Vierge en-tourée de Saintes, conservée au muséedeRouen, atteste, d’autre part, qu’il sut donner à ses types féminins une douceur pleine de grâce il pmisnim-bran. et de mélanco-E DÉPART DES VIERGES lie; tandis que g DE SAINTE URSULE) dans son rand triptyque du pa-lais municipal de Gênes La Vierge et l’Enfant entre saint Benoît et saint Géronte, il montre ses plus belles qualités. C’est aux côtés de cet artiste qu’il faut placer le Wallon Joachim Patinier, longtemps considéré, mais à tort, comme l’inventeur du paysage. Sa manière l’apparente à Gérard David, si bien qu’une Eoir noué étude : Le Tripl,me ;m’UN e. Zierick,é. (Revue de l’Art ancien, mode., septembre 19°8.) HANS MEMLING — L (Di,TAIL DE LA CH;■551: 201