der e lefi-TôTictu eve Vert- décorcbtirre EXPOSITION DES SIX I:ancien groupe des Six, qui prend maintenant pour devise I’ ê Art dans tout u sans y ajouter au-cun titre, a ouvert pendant le Mois de mai une nouvelle exposition ri la galerie (les artistes français, va, rue Caumartin. MM. Charpentier et Félix Aubert avaient envoyé h cette exposition une chambre a coucher faite par eux pour la princesse A. (le C.C. Le premier s’était chargé des meubles, le second des étoffes.M.Char-pentier, qui abordait pour la première fois l’art du mobilier, y a apporté une note toute personnelle, sobre sans sécheresse, aimable sans mièvrerie. La tonalité blonde du bois de charme choisi par les deux artistes, relevée par les ondes fauves du frêne de Hongrie dont sont faits les panneaux,donne à l’en-semble un caractère de douceur qui sied à merveille à sa destination, et les fines guirlandes de roses en lesquelles se changent peu à peu les côtes du mo-delé, une grâce charmante. Loin de s’étaler sotte-ment comme c’est l’habitude pour de telles destina-tions,la richesse n’est que finement indiquée par les petits boutons de rose dorés que forment les poi-gzées ; leçon de tact qui,venant d’une grande dame et d’un artiste en renons, profitera — peut-être ! —aux auteurs de tant d’intérieurs dont le faste n’a d’égal que la vulgarité. Quant aux broderies et aux étoffes de soie brochées de M. Aubert, la composi-tion en est, comme toujours, enquise, avec cette circonstance qu’elles ne peuvent être mieux mises en valeur qué dans un ensemble de ce genre. Deux meubles d’angle de M. Dampt pour une salle àmanger peuvent compter parmi ses meil-leures productions en mobilier, dans ce sens que les figurations sculpturales n’y jouent pas le rôle trop prépondérant que cet artiste leur accorde fréquem-ment. On y remarque des poignées en fer forgé d’un dessin extrêmement délicat. Nous ne savons quelle importance M. Dampt attache à ces parties accessoires de ses travaux de mobilier ; elles sont à nos yeux les plus attachantes. La grille exposée par le même artiste parait moins heureuse; l’en. semble est un peu lourd et manque d’intérêt. Le talent de M. Dampt est avant tout d’essence sculp-turale ; dans toutes ses œuvres, quelle qu’en soit la matière et l’objet, c’est à la figuration, directe ou stylisée, qu’il demande la beauté. Partant de ce principe, les œuvres de M.Dampt seraient à classer incontestablement au premier ran g de l’art appliqué ; mais il se pose la question de savoir si le principe est juste. Nous aurons quelque jour l’occasion d’y revenir. Les étains et bijoux de M. Desbois, qui ne celés vent que de la fantaisie, ne sont pas sujets à la même critique ; il n’y a pas d’ombre au plaisir qu’on Prend à ses gracieuses figurations, disposées dans une composition toujours ingénieuse et délicate. De M. Moreau.Nélaton,Pexposition de la rue Cau-martin montre des poteries de méme genre que celles dont nous avons eu déjà l’occasion de parler, et quelques objets [rés simples — service de toi-rœ-j lette, etc.— en la même poterie vernissée ; la forme de ces objets manque de décision, et parmi les cou-leurs, on trouve à côté d’un agréable bleu foncé un vert un peu cru. Ce sont des études à poursuivre. Il y a beaucoup à faire dans cette voie, c’est-à-dire celle d’objets un peu rustiques, valant uniquement par la burine et la couleur, en poterie commune, et susceptibles par conséquent de se vendre à bas pris. MM. Plumet et Tony Selmersheim se sont peu luis en frais cette fois. Nous n’avons trouvé d’eux que quelques sièges et objets déja connus, sur les-quels nous n’avons pas à revenir. Nous •’avons pu voir un grand tapis de M. lorrand, porté au catalogue, et retiré tl la suite d’un commencement d’incendie dans les salles. Quelques menus objets décorés de gentilles mar-queteries de M. I.. Hérold seraient très bien, si leurs formes présentaient un peu plus d’intérêt. Du reste, on excuse volontiers M. Hérold de se con-tenter de peu sous ce dernier rapport, en se disant que ces formes simplettes valent encore mieux que les bizarreries de beaucoup d’autres. EXPOSITION DE BORDEAUX Une expoition des Arts industriels et décoratifs est ouverte Salle des Peaux-Arts, terrasse du Jar-din-Public, jusqiCau 31 juin. Les deux pavillons, confiés aux bons soins du dé-corateur Sêpé, et destinés à recevoir le concours des apprentis et jeunes ouvriers, s’élèvent sur la ter-rasse du Jardin-Public, accompagnés par des auvents et un kiosque japonais. Les nombreuses maisons qui ont adhéré à cette manifestation de l’industrie bordelaise ont leurs places désignées dans les trois grandes salles d’exposition. La section des arts de la femme promet un véritable succés. Enfin, la section des exposants individuels, com-posée d’œuvres personnelles, est en tous points intéressante et artistique. Les personnes qui ont produit une œuvre particulière et qui désirent l’exposer, sont priées de s’adresser sans retard au comité d’organisation (terrasse du Jardin-Public). CONCOURS Les concours abondent en ce moment. Voici les plus intéressants. D’abord celui de la Société nationale des Archi-tectes de France qui a choisi comme sujet de son huitième concours annuel : l’Auberge de Demain, poste de relai pour voyageurs transportés par bicyclettes, bicycles mécaniques, voiturettes auto-mobiles, etc. On trouve des programmes au siège de la Société, 15, rue de la Cerisaie ; à l’hôtel des Chambres syndicales, 3, rue de Lutèce; et ait Moniteur des Beaux-Arts et de la Construction,st, rue de Passy. L’Union Centrale des Arts décoratifs, désireuse 137