‘70′ o ctu der cle ‘0;b1pe’ décoratier CONCOURS DE L’ART DÉCORATIF Les concours peuvent être compris de deux ma-Mères par leurs organisateurs Elles ont toutes deux leur raison d’être. Dans rune, les concours sont des exercices pro-posés aux jeunes Sens entrant clans la carrière d’ar-tiste, auxquels on offre en outre ainsi, un moyen de se faire connaitre du public avec la faveur qui s’attache aux distinctions qu’ils remportent. Si les premières difficultés de la vie .ne sont point aplanies pour e., ils sont au moins aidés a en triompher. Ceux mente dont les juges du con-cours n’ont pas cru devoir Mentionner les travaux se sont trouvés soustraits a l’influence directe de leur professeur; ils ont dû penser seuls, réaliser sans le secours du maitre, sentant qu’ils n’avaient à Jminpter que sur eux, sur leur justesse et leur bonheur d’inspiration pour lut-ter contre des concurrents inconnus, nourris à d’autres sources; si le résultat ne leur donne pas la satisfaction qu’ambitionnait leur r-propre, le concours n’en a pas moins été pour eux ua en-trainement bienfaisant ; la publication des travaux de leurs concurrents plus heureux leur a montré les points faibles des leurs leçon pratique dont l’éten-due déplisse cella des leçons de l’école. C’est donc une œuvre louable qu’ont faite les pu-blications qui, avant la notre. ont imaginé d’ouvrir régulièrement des colurours de ce genre. L’utilité de ceux-ci est cependant limitée aux concurrents eux-mentes; car, d’une- part, on ne peut attendre qu’il sorte des jeunes gens, auxquels ces concours. s’adressent, des trouvailles propres à entrer directe-ment dans le domaine de la pratique, et d’un autre côté, les programmes ne limitant en rien la liberté des concurrents quant â la richesse des objets, les concurrents cherchent avant tout à montrer toutes les ressources deleur imagination, et présentent des projets qui, mente pratiquement executables, ne représentent que des objets de très-haut prix, tout à fait exceptionnels. , Ceci conduit à l’autre manière d’entendre les concours. Ici, il s’agit de chercher a présenter a, l’industrie des modèles de bon goût, artistiques s’il est possible, et remplissant la condition sans la-quelle elle ne pourrait les utiliser celle de pouvoir être exécutés parles moyens dont l’industrie dispose, et vendus ci un prix rigoureusement déterminé, prix qui ne doit pas dépasser sensiblement celui des objets de même destination actuellemeni dans le commerce. • – Pour atteindre le but qû’on se propose, alors, • il faut que lés conditions ‘offertes aux concurrents, suas forme de prix Ou autrement, pitissérit déterrai-• ner des artistes déjà expérimentés à- prendre part au concours sans, bien entendu, décourager les commerçants qui se sentent assez forts (il.jj en a) pour résoudre les difficultés multiples de chaque sujet. C’est l’ordre d’idées dans lequel l’Art Décoratif s’est placé en ouvrant le concours de bureau et son fauteuil pour le cabinet de travail d’un appartement de 3000 francs de loyer. •-> Nous pouvons constater avec satisfaction qu’en poursuivant cette idée, l’Art Décdralif s’efforçait de répondre a des désirs qui n’attendaient que l’oc-casion de s’exprimer I notre correspondance atteste que des abonnés on lecteurs attendent la reproduc-tion des travaux primés de notre concours — repro duction qu’on trouvera, dans ce numéro — pour meubler leur cabinet de travail. Il est probable que s’il s’étaitagi d’une salle à manger ou d’une chambre à coucher, le nombre en serait encore plus important. C’est un fait sur lequel nous iigistow: a dessein ; H prouve à l’industrie que la clientèle du mobilier moderne et de bon goût n’attend qMelle, et se présentera le jour meure où elle le lui offrira. D’autre part, nous avons eu le plaisir de voit- des artistes d’un talent reconnu prendre part à ce con-cours. Nous devons même avouer que les juges ont éprouvé quelque embarras lorsqu’il s’est agi d’é-tablir une échelle entre des travaux de mérite peu prés égal, et que cet embarras n’a fait que grandir lorsque, cette échelle établie et le dépouil-lement des enveloppes opéré, ils se sont trouvé en présence de noms connus. L’expérience ne sera pas sans profit pour l’avenir ; elle a fait rnaitre qu’il faut nous efforcer de trouver un moyInecon ter désormais une classification blessante pour l’a mour propre de l’artiste, et-de fairg bénéficier du fruit de leur travail Ictus ceux dont les projets pré-sentent la valeur espérée, dans des conditions tulles que la question de plus et dc moinn ne depende plus des juges, nase Dieueil plus tm moins Ja-vorable que le public pourra faire de clociruë.-Notis v ‘oser, De leur côté, les artistes eoeceuents ne doivent pas oublier qu’ici, le but du concours est gesenticl4 Tentent pratique, et que la première des’conditlons a remplir, c’est d’être eux mêmes pratiques dans leurs projets. Son seulement la rithesse de la déco-ration, ms mente les difficultés de constructioo doivent etraie attentivement mesurées, jamais hors de’ rapport avec la valeur prescrite par le pro-gramme. One attire erreur serait de vouloir a toute l’orce substituer des formes inusitéo.j ans formes habituelles’de l’objet unis au concours. lin général, les formes usuelles a chaque pays •sont les meil.j heures; si celles-là se sont perpétuécs. c’est « préCi-sentent parce que l’expérience les a fait reconnaitre les plus commodes et les mieux appropries:atut habitudes de ceux qui doivent s’en servir. Ce n’est donc que’ rarement sur le principe de la, forme que doit porter l’effort de l’artiste;’ mais sur – Ifs transformations d’aspect qu’on peut lui faire Subir. Pour mieux définir ceci, nous citerons conu00 exemple la manière ingénieuse dont un’ don colleur-rentS de notre concours de bureau, M. Henri Sau-vage, a renouvelé l’aspect du classique bureauoni-nistre, auquel il n’a cependant changé que le profil des montants et celui dés devants de tiroirs, en conservant judicieusemunt les dispositions d’ensein-93 FIND ART DOC