L’ART DÉCORATIF M. F. Cormon , dont on s’attendait peut-être à voir une oeuvre plus impor-tante, s’est contenté d’envoyer une série de petits portraits au crayon de célébrités con-temporaines, qui n’ajoutent rien à la gloire et c’est donner une idée de leur intérêt que citer les noms de MM. Petit-Jean, Dauchez, Henri Martin, René Ménard et F. Monte-nard. — M. Ménard n’a jamais été plus heureusement inspiré que dans cette Baie d’Ermone, déjà ren-contrée ailleurs, mais F.-C. FRIESEKE du peintre, mais qui constituent pour le visiteur une surprise qui n’est point sans attrait. Enfin, de feu Gérôme, deux dessins, dont l’un, Raphaël visitant Michel-Ange, rappelle par sa composition dramatique, à l’effet savamment mesuré, les qualités les plus brillantes du maitre disparu. N’oublions pas l’étude de femme de M. E. Rosset-Granger, ni les fleurs printa-nières de Mma Lavernay-Petit-Jean, et pas-sons aux paysages. — Ils sont nombreux, Devant la (Photographie glace Pouten) que tout le monde a retrouvée là avec plai-sir. Comme d’habi-tude, MM. Dauchez et Henri Martin nous prennent par les senti-ments, — ou plutôt par le sentiment qu’ils ont des choses rus-tiques, et qui est déli-cat dans le réalisme, poétique et sensible même dans les sujets qui paraissent offrir les moindres ressources. • Du côté des Amé-ricains, les paysagistes sont en majorité. Nous avons prononcé plus haut les noms de M. Alexander Harrisson et de M. H. W. Faulkner, qui apportent tous deux, mais par des moyens très différents, une note infiniment personnelle dans cette exposition. M. Harris-son, qui semble se complaire dans l’étude des grandes forces muettes et traîtresses, après nous avoir donné des marines d’une inspiration si variée et si profondément sensible, se consacre maintenant au Feu et en tire des effets peut-être plus curieux encore. M. Faulkner, de plus en plus fidèle à Venise, en est toujours le confident ému que nous connaissons, et sa science de co-loriste se développe en délicatesse comme en variété. Avec M. Eugène Vail et M. A. Morrice se retrouvent ici deux autres peintres de. Venise dont la personnalité s’accentue sans t78