UN « PETIT SALON» FRANCO-AMÉRICAINE passer à un examen plus méthodique, — et puisqu’aussi bien les Français sont ici les invités, commen-çons donc par eux. M. Caro-Delvaille, s’il a souvent exposé des oeuvres plus im-portantes, ne nous a rien montré de plus exquis que ce Portrait de Mn. Th. G., com-posé comme d’habitude avec un sens très déli-cat de l’intimité, ou plutôt de la familiarité, et dont la couleur sobre et brillante est un ré-gal ; il y a là, en outre, une étude de mains vraiment exquise. MM. Aimé Morot et Alfred Agache ont envoyé deux grands portraits également in-téressants, mais très différents d’expression. Le premier, gai et brillant de ton, nous montre une jeune fille à la physionomie en-. C550.DEI.SAILLE Portrait de MI, Th. G. (Ph.,,,,SI.Phi MAI YOUNG 1.e Ciseleur (Photo,,h. t77 jouée; le second, une jeune lemme sombre, dont la tris-tesse inspire d’autant plus de sympathie que le portrait est bon. Citons encore parmi les peintres de figures, après M. Paul Chabas, qui fut plus heureux, M. Roybet, dont il y a d’autant moins à dire qu’il se montre ici comme partout un coloriste impitoyable en ce sens qu’à la couleur il sacrifie et la sincérité, et l’expression, et la vie même, sans jamais s’attendrir ; inutile d’ajouter que son tableau, qui retrace une scène de champ de bataille, est un des plus re-marqués à l’A. A. A. comme partout. FIND ART DOC