L’ART DÉCORATIF bouquets montrent une science heureuse de l’expression. mât Auriol (troisième mention) est fort séduisante par la simplicité gracieuse de ses entrelacs; il y a dans les compositions de Muet Cornille et Fédit, toutes deux élèves de Mn* Rault, une suite de recherches qui eussent mérité le laurier du palmarès et l’obtiendront au premier jour. L’École pro-fessionnelle de l’avenue de la Grande-Armée a remporté le t » deuxième prix par les mains de Mn. Cécile Paul, gros semis d’hor-tensias à barrettes ; M »s Andrée Brugère, de l’École Roman Gérôme, voit les volutes de petites feuilles oblongues de ses roseaux couronnées d’une première mention. Cite-rai-je encore l’École professionnelle de la rue d’Abbeville, dont quelques projets ont paru dignes d’éloges, entre autres les orchi-dées menues de Mu. Justine Picon. Le jury n’a pas manifesté d’exclusivisme quant au genre. La première mention ex æquo, décernée au dessin rappelant les élé-gants lacis de la Renaissance italienne, beaucoup aussi les arabesques géométrales du Puy, l’a prouvé en faveur de Mue Yvonne Saint-Martin (École de la Chambre syndicale des Fabricants de dentelles). La technique y est sans reproche, c’est un mérite de plus. En somme, l’ensemble de ce concours est instructif, témoigne d’un renouveau vi-vace. La stylisation florale y règne, rem-place partout, à de rares exceptions près, les damiers de jadis et les quinconces de la patience vénitienne. L’application du mode printanier à un art quasi archaïque ne date certes pas de ce tournoi, mais elle se ris-quait timidement, la voilà officielle. Les rinceaux sont garnis de thèmes plus vivants, de feuilles, de fleurs et de fruits. La palette décorative s’augmente d’une gamme frisson. nante. Si c’est au Comité des danses de l’Union Centrale que nous le devons, mille grâces lui soient rendues. Léos RIOTOR. 172 FIND ART DOC