L’ART DÉCORATIF idéalement saine. Les pièces pourraient être plus grandes, c’est entendu; mais dans ces sortes de maisons elles ne sont jamais grandes; elles sont généralement ici de 3i».5o sur 4. On a élevé et montré bien des maisons à bon marché; mais, je crois que jusqu’alors l’on n’avait jamais tenté, en France du moins, de décorer et de meubler l’une de ces maisons, pour y former tout un ensemble 44-A 0–)1 nouvel art social, qui répondra aux besoins nouveaux de la démocratie et de la vie mo-dernes. On sait peut-être aussi qu’une So-ciété se forme en ce moment d’art popu-laire et d’hygiène, qui se rattache, par la communauté de poissée nécessaire et une sorte d’alliance à la belle Société française des habitations à bon marché, qu’ont fondée ces hommes du plus haut mérite, M. G. Picot, M. Siegfried, M. Gheysson, M. Cacheux, ie° ,« — efl —11 MM 1 à a se E. BLIAULT décoratif se rapprochant le plus possible de l’idéal par son goût, sa simplicité et son bon marché. Faire voir ou indiquer ce que peut et doit être la maison de l’avenir, rappeler en cette e maison ouvrière » que l’art comme la lumière doit entrer partout, jusqu’en la demeure la plus modeste, et pour cela peu coûter, être à bon marché, comme la maison même, voilà ce que nous voulions, et voilà qui eût été nouveau, mais n’a été, à mon vif regret, réalisé qu’en partie. On sait nies intentions de donner l’art à toits, d’apporter aux plus humbles e l’as-sistance de la beauté », d’appeler ou de rap-peler vers le peuple, vers sa maison d’abord, les meilleurs de nos artistes, jusqu’ici plus intéressés ailleurs, de les inviter à créer ce Plan de l’étage on sait que notre Société, complétant leur oeuvre, veut, entre autres choses, donner la décoration, le mobilier, l’art, en un mot, au meilleur marché possible, et pense dès lors de plus en plus à servir d’intermédiaire entre les vrais artistes dont nous parlions et tout un public nouveau qui les attend, déjà les demande, et celui d’abord de toutes ces maisons à bon marché. On voit que nous tendons ainsi à créer l’égalité dans l’habita-tion, comparable à l’égalité qui désormais existe aussi dans le costume. Quand la maison du Journal se cons-truisit, je fus prié par M. Jean Hébrard, le très distingué et très aimable secrétaire gé-néral de la Fédération nationale de la mu-tualité, et pour quelque temps celui de cette 162