LA MAISON OUVRIÈRE la région parisienne veut en effet que son installation ressemble le plus possible à l’installation « des bourgeois,. Il cherche par l’imitation à se hisser toujours jusqu’au niveau de la classe bourgeoise, — je n’ose écrire de la classe supérieure, — et en cela l’ouvrier a tort, bien souvent. AU GRAND PALAIS où nous trouvons la chambre des parents, celle des jeunes filles, la salle du bain-douche et le water-closet avec siphon. La salle de bain-douche, si l’on se contentait de la baignoire de la cuisine, pourrait servir de penderie et de pièce de débarras, man-quant à la maison. A noter ici un petit LEMAIRE Une autre disposition fort heureuse est celle de l’atelier couvert, suspendu de 6o cent. au dessus du sol et par un escalier en com-munication avec le jardin. L’on pourra s’y tenir au printemps, en été, en automne, y prendre tous les repas à l’air, près des plantes et près des fleurs; enfin, à certains jours, la ménagère y fera sécher son linge. Mais il faut penser aux mois d’hiver, où cet emplacement sera presque toujours inoccupé. Il est charmant toutefois avec sa colonne de coin et sa balustrade de bois peintes en vert. C’était donc à montrer et c’est à essayer. Un escalier à rampe de bois et coupé d’un petit palier monte à l’étage, Mobilier de salle à manger emplacement bien ventilé, pour le nettoyage des vêtements et des chaussures ; il contient pour le linge sale une armoire directement aussi ventilée de l’extérieur, et que pour-raient envier à la maison ouvrière presque toutes les maisons bourgeoises. La chambre des jeunes filles a d’Aubert une frise délicieuse, des couronnes de mar-guerites. Elle a son cabinet de toilette, dont le lavabo communique avec un bec alimenté par l’eau pluviale venant du toit, mais filtrée dans un citerneau, comme ceux de l’an-cienne Venise. On voit toute l’ingéniosité dont l’archi-tecte a fait preuve pour créer la maison 161 FIND ART DOC