11,11t1, Gu-n1.13 Frise de cuisine, LA MAISON OUVRIÈRE AU GRAND PALAIS T1sits intéressante cette maison ouvrière que M. Bliault, l’architecte du Musée Social, a fiévreusement construite en vingt jours pour l’Exposition d’économie sociale et d’hygiène, organisée au Grand Palais par le Journal. La maison ouvrière est à l’ordre du jour, elle est méme à la mode, et le Journal l’a compris. Le succès de cette maison et de cette exposition, dont elle était le centre, a été fort heureux ; il aura initié le public parisien à cette grande question de la mai-son à bon marché, comme à d’autres ques-tions encore de protection et de solidarité sociales. Il ne faut pas dire la maison ouvrière, il faut dire la maison à bon marché, car elle n’est pas destinée aux ouvriers seulement, elle l’est à tous ceux dont les salaires ou les revenus sont modestes; or, ils sont légion. Cette maison est un cottage d’aspect pittoresque avec ses lignes, ses couleurs plai-santes, son toit irrégulier, son abri couvert, F. AUBERT son banc de repos sous un auvent, sa « fe-nêtre fleurie ”, cette meulière apparente se mariant si bien à la brique ordinaire des arcs de décharge, et à la coloration verte des linteaux en chêne, surmontant les baies et la porte: mais tout cet aspect pittoresque est aussi très simple. Prise sur un terrain de 3oo mètres, dont 5o sont couverts par la construction, elle est entourée d’un jardin, selon la formule de l’abbé Lemire, avec les e plantes qui nourrissent, celles qui réjouissent, celles qui guérissent». On sait la juste importance donnée aujourd’hui à ces jardins ouvriers. Avant que la maison soit charmante, comme nous le demandons, il faut qu’elle soit saine, propre d’abord, et l’on verra que ce fut toujours la préoccupation première de l’ar-chitecte. La porte ouverte, nous entrons par un perron intérieur, ce qui est mieux, perron de quatre marches. A droite du perron, un vestiaire fermé sous l’escalier. 56 1,,c