L’ART DÉCORATIF et feuilles. Son porte-rose de 1884 est l’ancêtre des formes florales, aujourd’hui étendues jusqu’aux enveloppes électriques. L’écart entre les galbes et les décors tradi-tionnels d’il y a trente années est énorme. Et de tous les arts mobiliers, c’est la ver-rerie française qui, la première, a possédé l’unité d’un style moderne. Puis, E. Gallé a col., ié ,és gravure« blanches. il a fait du A cette époque, Gallé, après avoir fait l’application des moyens connus de décorer le verre au petit feu, cherche des modes inédits. Il colore ses insectes gravés, en les enduisant de couvertes diaphanes ; il métal-lise ses entailles, puis les remplit de verres translucides, donnant ainsi l’émail de basse-taille sur verre. Il applique aux vitres les émaux de décor en couleurs et a rénové ce décor par la vérité des reproductions. A côté des tristes peintures verrières du second Empire, de la belle reprise de la technique arabe par Brocard et des émaillages délicats de Pflulb et Pottier, l’Histoire du Travail de l’Exposition de l000 nous montrait des adaptations autrement vibrantes de Gallé, étudiant l’émail opaque du XVIe siècle, puis les émaux sur joaillerie de la galerie d’Apollon, pour les moderniser, cela dans ses cristaux, d’après l’insecte et la plante. L’Histoire du Travail nous montrait la lampe du Caire francisée par nos poètes, avec des verres en reliefs d’émail, appliqués sur excipients métalliques, et des décors in-ternes sur parties emboîtées, soudées à chaud. relief et les fondants clairs ; il transporte sur la gobeleterie les colorations puissantes du vitrail. Dès t889, il trouve l’application déco-rative des morsures rugueuses de l’acide fluorhydrique, présentées brutes ou émail-lées. Depuis lors, Gallé n’a jamais cessé de perfectionner ses procédés d’émaillage et de peinture sur verre. La nouveauté qu’il présente en tgoo, «l’émail gouaché à la chinoise sur porcelaine de verre» et la réédition de ses anciens décors pour l’His-toire du Travail, démontrent qu’il est encore maître de tous ses procédés de petit feu. En ce qui concerne les colorations de grand feu, c’est-à-dire celles de verres ,l,n 13o