ÉMILE GALLÉ Nous savions que l’artiste éminent qui cieusement ses lettres si pleines de coeur, vient de mourir était depuis quelque si senties, dont le style, pur comme la ma-temps gravement atteint par la maladie et tière qu’il transformait, semble enrichi de qu’il avait dû s’éloigner des siens pendant de longs mois. Mais nous espérions que, grâce aux soins éclairés et dévoués qui l’en-touraient, la santé de Gallé se rétablirait et permettrait de produire encore de ces chefs-d’ceuvre qui réjouissaient ses amis et fai-saient l’admiration, non seulement des spécia-listes, mais de tous les gens de goût. Rentré dans sa famille, près de son usine, et travaillant quand même malgré ses souffrances, malgré l’anémie qui Penva-bissait et l’anéantissait, Gallé a succombé le 24 septembre 5904, entouré de ses proches. Cette disparition de l’artiste verrier de Nancy laisse un vide irréparable et plonge sa famille et ses amis dans une peine pro-fonde. Gallé, en dehors de son immense mérite, de sa grande valeur intellectuelle, était un ami sûr, dévoué, et tous ceux qui l’ont connu, fréquenté, ont été envahis par une indicible tristesse en apprenant que pour toujours avait cessé de battre ce coeur si bots à la souffrance des autres, et si délicat dans ses affections. Connaissant particulièrement Gallé de- toutes les grâces et de tout le charme puis pl-us de vingt-cinq ans, étant en relations qu’avec son sens artistique il mettait à ce constantes avec lui, nous garderons pré- qui émanait de lui. Vise d’une partie des usi es et ateliers d’Émile Gallé, à Nancy ’24 L’homme disparait, char-gé de cinquan-te-huit années, mais l’esprit de Gallé, son coeur, son gé-nie sont en-trés dans l’im-mortalité. Sa dernière lettre, écrite au crayon, de son lit de souf-rances, mérite d’être citée : e Cher ami, deux mots… t, Je vois que t, ma dernière FIND ART DOC