FANTIN-LATOUR cueillent son oeuvre disent de trois pêches de Fantin, placées sur un lit de feuilles vertes ou de la bourriche de raisins datée 1882 : — C’est plus beau que Chardin! Chardin n’aurait pas pu faire cela. Fantin ne demandait pas tant. La louange lui aurait peut-être paru excessive; mais la comparaison seule avec le vieux maître français qu’il a tant aimé, tant copié, eût été pour lui une récompense. Quand, dans son atelier, il décrochait du mur une toile, grande ou petite, ancienne ou récente, il la prenait avec une précaution pieuse, et comme avec respect. On commence à se douter, en France, à l’étranger ainsi, qu’un grand artiste est mort, et si l’on demande de toutes parts que son oeuvre soit exposée, qu’elle reçoive, dans l’école même des Beaux-Arts, la consé-cration suprême, c’est que l’on sait bien que Fantin avait la pudeur de son grand talent, et que bien des oeuvres de lui, passées à l’étranger, acquises par les musées ou dispersées, pourraient être recueillies, groupées et montrées à leur vraie place. Il est à souhaiter qu’une exposition complète et prochaine des oeuvres de Fantin donne au public l’occasion de savoir quel artiste a disparu, aux jeunes gens l’occasion de voir encore une fois comment se forme le talent d’un maître. AMÉDÉE PIGEON Centenaire de Berlioî Ohnographic) 3