FA N TI N – LATO U R SOUVENIRS SUR L’HOMME ET SUR L’OEUVRE J’emnaAIS le talent de Fantin-Latour depuis longtemps lorsque s’ouvrit, à l’École des Beaux-Arts l’exposition des Portraits du siècle. Fantin y était représenté par l’admirable tableau qui se trouve encore dans son ate-lier: la Famille D J’eus l’occasion de dire alors, dans la Revue des chefs-d’oeuvre, ce que je pensais de cette peinture de maitre. Fantin lut l’article, et peu de temps après un ami me conduisit chez lui. J’avais dé-peint Fantin-Latour comme un artiste tout entier à son art, et jaloux de conserver son indépen-dance, n’allant pas où tout le monde va, en-nemi déclaré de la réclame et de toutes les manoeuvres destinées à tromper l’opi-nion sur la véritable va-leur de l’oeuvre d’art. Dès le jour où je pénétrai dans l’atelier du maître, je vis que je ne’ m’étais pas trompé. Devant moi, suspen-dues sans cadre aux murs de Patelier,étaient toutes ces études, toutes ces copies faites au Musée du Louvre et qui témoignaient d’un grand labeur, d’une grande science. Après avoir pris des leçons de son père et de M. Lecoq de Boisbaudran, Fantin-Latour s’était donné à lui-même la meilleure éducation, en exécutant, au Louvre, ces copies que lui commandaient de fins connais-seurs, camuse était M. Lacaze et un Grec nommé Homeros. Fumerie avait fait une copie I OD Le Music,