L’ART DÉCORATIF P. FRAGIACONSO Reflei feutre noir. Leur corps nerveux, leurs vi- l’impression d’une fonte de bronze. Je sages hâlés et séchés par l’air marin, donnent ne vois personne qui ait plus fortement dégagé que M. Maxime Dethomas, et avec des moyens aussi simples, toute la fierté et l’aisance de ces silhouettes véni-tiennes. Il a rapporté toute une série de dessins et d’aquarelles extrêmement ex-pressifs. La station du Môle, la base des colonnes de la Piazzetta, où les gondoliers attendent ou font la sieste, au pied du lion qui fend sa bouche comme une tirelire ou du Saint-Théodore debout sur son crocodile; ou bien encore les coins de ruelles, avec les échappées de canaux et de ponts, où grim-pent les sveltes vénitiennes, tous ces tableaux découpés et composés d’avance pour la toile offrent donc perpétuellement aux peintres des sujets d’études d’un intérét assuré. Mais c’est aussi dans les occupations de la vie, avec la forme centenaire des ustensiles d’u-sage ; c’est dans la posture habituelle des métiers locaux, que le peuple vénitien reste pittoresque. Des marchands, des porteurs d’eau passent avec deux paniers où deux chaudrons reliés par un grand arc posé sur 1.11-10,1AS 56