H. irt. rIENN M. BOMPARD Rio S. Stil, S. Trovaso (fusain) sombre des rii étroits, — avec leurs fenêtres à ogives bouchées ou crevassées, leurs sculptures émoussées, les plaies qui sil-lonnent leur face, — les palais semblent s’isoler dans la tris-tesse, indifférents aux siècles qui passent, et comme empri-sonnés dans les méandres d’un Styx bourbeux. Au-dessus des hauts murs resserrés, le ciel apparaît lointain et perdu, et de grands pans d’ombres et de lumière se répandent vertica-lement, pénètrent comme au fond d’un puits. Les gondoles silencieuses s’insinuent et se frôlent sur ces chemins rétrécis, où une apparition de vie se précise par instants, avec les silhouettes escaladant les ponts en dos d’âne. On s’égare dans ces replis que jalonnent mystérieu-sement les grands pieux plantés dans l’eau devant les portes; et soudain, au débo