LES PEINTRES DE VENISE L. DETROY Le spectacle était grandiose, unique, et d’une étourdissante féerie. Je m’é-tonne encore que des peintres n’aient pas songé à fixer là-bas cette magie des nuits de fête. Mais une autre merveille les attire et les retient, puisqu’elle semble ré-sumer en elle toute la somptuosité et l’étrangeté de Venise, de même qu’elle en forme le centre et presque la base c’est l’immense reliquaire qu’est Saint-Marc, élevé pour recueillir les restes du saint. Bien des artistes se sont établis peintres de Saint-Marc, en fouillent les richesses toujours neuves, en dé-couvrent les aspects les plus impres-sionnants; ils s’essaient à rendre l’é-blouissement de cette apparition d’en semble, rôdent auprès des porche’, chargés de trésors comme une châsse, ou s’arretent à chacune des chapelles, poursuivent sans fin un chemin de dévotion. Que d’aspects en effet, que d’i-mages touffues, diverses, puissantes, nous découvre cet amas d’or et di: m. nrmomAs