L’ART DÉCORATIF II. 80MPARD PIERETTO BIANCO Dentellières 18 Escalier de la Salait, la couleur ; et nulle part sans doute la révélation pittoresque ne peut être plus multiple et plus diverse. Il suffit de voir et de sentir. Mais celui qui se bornera à la simple vision extérieure, comme celui qui se laisssera exclu-sivement guider par le sentiment, feront également une oeuvre artificielle et convenue et diminueront le carac-tère vrai de ces lieux. L’aspect de Venise qui s’impose le Plus vite à tous, lorsqu’on y arrive dans une saison favorable, c’est son aspect éclatant et étrange, tout le côté surprenant, féerique et coloré. A peine met-on le pied hors de la gare et des-cend-on le Grand Canal que l’enchan-tement s’opère, avec le défilé des archi-tectures délicatement ouvragées, qui s’alignent sur l’eau où elles semblent se dissoudre lentement, et aussi avec tout cet anormal des chemins aqua-tiques où l’on se laisse paresseusement porter dans la pose allongée de la gondole. Tout n’est plus qu’apparition