LES PEINTRES DE VENISE ‘Zr At. BOMPA RD situation déjà orientale de la ville et son voisinage de la mer. C’est cela, et pas autre chose. Car il est bien évident que Turner, séduit par cet enchantement de l’enveloppe lumineuse, aux heures les plus ardentes et les plus féeriques, en a tout éclaboussé, v a comme roulé sa vision idéale de Venise : aucun site déterminé ne se précise ; les palais, les égli-ses, les perspectives de ca-naux et de lagune, tels qu’ils se présentent réellement, ne viennent pas y laisser leur portrait attentif. On peut dire qu’on ne retrouve sur ces toiles ni la silhouette des monuments, ni surtout leur densité. Il y a tout un côté d’intimité assourdie qui, dans Venise, a échappé à Turner. On saisit chez lui le visionnaire qui reste ébloui de l’apparition, et qui, après l’avoir absorbée et enregis-trée, de toute sa puissance de sensation et après s’en être Effet de brume, lagune M. DETHOMAS 9 Rialto (Appartient à M. He le)