L’ART .D.1 C0 R AT I F PR • M. HENRY-ANDRÉ A PARIS LES SIX Le groupe bien connu d’artistes. composé de MM. Ch. Plumet, Félix Aubert, Alex. Charpentier, Desbois, Moreau.Nélaton, et Tony Sehnerstein, vient d’adresser a la ville de Paris un rapport (édité en brochure chez Floury) sur la proposition faite par ces artistes d’édifier à l’Exposition de tuoo une maison, type du foyer moderne. Ces Messieurs demandent a la Ville une superficie de zso mètres de terrain dans l’enceinte de l’Exposition particulière de la Ville de Paris, et une subvention de so.000 francs à employer comme suit: zo.00., francs pour édifier la maison 800 francs de loyer ; to.000 francs pour Faménagelnent intérieur, le mobilier et les objets usuels ; et 20.000 francs pour les frais nécessités par la fabrication des modèles nouveaux de mobilier, tentures, ferrures, porcelaine, verrerie, couverts, lingerie, etc. Les artistes font observer que l’industrie ne peut changer ses modèles de fabrication qu’a l’aide d’une direction purement artistique ; ne pouvant compter sur son concours peur la création de ceux que nécessite la maison moderne, ils doivent les faire établir eux-mêmes. La maison-type de 0M. Ch. Plumet et consorts serait donc, pour le public, l’exemple de ce que doit être le foyer moderne et la démonstration de la possibilité de l’établir et de la garnir dans les conditions de prix ordinaires, et pour l’in-dustrie, la source d’inspirations pour le rem-placement de ses modèles surannés par d’autres répondant aux besoins et aux aspirations de notre tem l ps. I est bien entendu que l’offre est entièrement désintéressée ; son but n’étant que d’aider au triomphe des vues humanitaires e’ artistiques de ses auteurs ; ceux-ci n’entendent prélever aucune rémunération de leurs études, leur temps et leurs frais personnels. e Notre but, — dit le rapport, — ,t de dé-montrer qu’il est possible de réaliser un type de maison simple, peu coûteux, où la vie intime puisse s’écouler douce et calme. En cette maison, I’ h o In me qui travaille, après sa tache quoti-dienne, devra retrouver le vrai foyer, ê Que serait cc foyer ? n Il y aurait d’abord la vaste salle oit les parents, les amis, les voisins, pourraient se grouper aux jours solennels de la fa-mille. Cette salle verrait les joies et les dettils.Avec sa longue table, ses bancs, ses chaises, ses larges baies ouvertes sur la rue pendant le jour, et, le soir, parfaitement clOses, elle serait l’endroit des repas et des couver sations. De là, on verrait passer la vie du dehors au travers des carreaux, on s’ reposerait du travail du jour en tin &las–y sement commun aux heures paisibles de la veillée. Ici, avant de regagner les chambres des étagés, chacun s’occuperait suivant sa fantaisie le père lirait les feuilles, la mère terminerait quelque travail de cou-ture et le plus jeune des fils parachève-rait une page d’écriture pour l’école du lendemain. è Par une porte entr’ouv,te, l’office, la cuisine apparaitraient, et peut-être aussi la buanderie avec ses blancheurs de linge étendu, oit subsiste l’odeur parfumée des lessives. Ainsi conçu et simplifié à l’extrême, cc rez-de-chaussée.repondrait à tous les besoins de laie en commun. On n’y trouverait point,v certes, l’orgueilleux et 9.!‘cpgix imbécile salon de la maison dite boue-geoise,non plus que le faux luxe de mauvais canapés de lustres en verroterie et de bronzes in ormes, honte des cheminées, qui caractérise la pièce de réception de l’appartement d’aujourd’hui. Mais on y rencontrerait, dès le seuil, la pièce accueillante où, de suite, sans hésitation, s’im-poserait l’utilité de tout détail et la raison d’être de l’ensemble. è Au premier étage serait reportée toute l’inti-mité. On y verrait trois ::ambres : l’une pour les parents, l’autre pour les garçons, la deenièec pour les filles. La salle de bain, les toilettes, les divers services s’inséreraient entre ces trois pièces prin-cipales et compléteraient, au mieux de la commo-dité de chacun, le plan de cet étage réservé par excellence û la famille. -Enfin, plus Imut,rééditantla disposition de lasalle inférieure, et pour utiliser par exemple le surplus des combles, on organiserait le grand atelier de travail oit le pére, après son repas du soir, pourrait venir diriger clans unsens pratique et compléter de notions techniques l’instruction de ses fils. … Et puis, généreusement ouverte ,i tout ami, une chambre compléterait l’étage, chambre simple omis confortable. Un lit, deux chaises, la toilette et l’armoire, la lampe sur la table, juste ce qu’il faut pour que l’étranger qui passera Ut une nuit s’endorme avec confiance dans on décor d’hospitalité sincère et sans phrases. m’am »se nnnnn otsc &oei1Œngrdere driar eepee Câ@cA) e5t4© &Inconel MEN f10»:: Al.RICHARD BAZELEER, .1 ANVERS 305