F. SICAPD LA SCULPTURE AUX SALONS (SECOND ARTICLE) Étude DANS le hall immense où s’entasse la flânerie est moins aimable que dans le jar-sculpture des n Artistes français », la din et la rotonde de la r< Société Nationale Moins aimable et moins fructueuse! Car on ne trouve pas là, comme à côté, groupées avec goût, au mi-lieu de claires verdures, sous la caresse de l'air léger, un petit nom-bre d'ceuvres discrètes en leurs proportions, presque toujours neu-ves et curieuses, affirmant une communauté de tendances et de recherches, un même souci d'art libre, sincère, essentiellement mo-derne. C'est, bien au contraire, Iule cohue indescriptible d'envois de toutes dimensions, de monu-ments, de statues, de statuettes, de bas-reliefs, de bustes et de mas-ques, où les Christs voisinent avec les généraux, Mua Vigie avec un homme préhistorique tenant un ourson par la peau du cou, les Salomé avec les Madones, le Père Didon, puérilement polychromé, avec une Oréade, la Gloire de la Vigne avec l'Honneur et l'Argent, un chef Khas-Paï, des bords de la rivière Nam-Hou, avec un grena-dier de l'Empire, Spartacus avec un mobile qui meurt sans lâcher son drapeau. Le vertige vous prend devant tant de plâtres, tant de granits, tant de marbres, tant de terres cuites, tant de grès, tant de cires, tant de bronzes plus ou moins patinés, devant tant d'attitudes connues , tant de gestes déclamatoires, tant d'inutiles effigies. On se de-mande quel intérêt peuvent bien A. MUSCAT Le Reiour de Grand-Père 34