L’ART DECORATIF ncadrèment7a porte (V,, bine Au thitre) des motifs de frise, exécutés en grès de Bigot d’une tonalité bleue : ce sont des Sirènes, dont le modèle est dû au sculp-teur Paul-Roussel, très franchement traitées et cernées d’une entaille profonde qui en accuse la silhouette et en dégage le caractère architectural ; c’est aussi un entrelacs formé d’hippocampes, et des carreaux à thème de feuilles d’eaux. Les coupoles, dues aussi à Bigot, se dégradent dans des tons délicats, d’un déli-cieux effet sous le soleil. Il faut remarquer, sur la rue de l’Éta-blissement, de jolies portes en fer forgé de Robert. La distribution intérieure se comprend tout de suite, avec les grands dégagements qui donnent accès aux différentes parties. ‘4 On pénètre sous le Hall cen-tral, de proportions magnifi-ques, entouré de loggias élevées sur de fortes colonnes, et am-plement éclairé par d’immenses verrières. A la voûte de la coupole, dans un riche encadre-ment de reliefs blancs, s’éclai-rent encore des vitraux de la Maison Luxfer, , disposés en couronne, comme de précieuses mosaïques. Des deux côtés, un bel escalier à rampe forgée par M. Émile Robert conduit aux loggias et aux galeries du pre• mier étage. Les baies qui con-duisent à ces galeries sont en-cadrées de grandes peintures murales, dues à M. Alphonse Osbert, et figurant Les Sources et Le Bain. La seconde est encore inachevée. Conçues dans un style noble et dans des co-lorations reposées, ces compo-sitions resteront une oeuvre marquante de la peinture dé-corative contemporaine, qui a trop peu d’occasions de s’em-ployer. On reconnaît, à droite du grand panneau des Sources, quelques portraits : ceux de M. le Docteur Cornil ; de M. Dietz, commissaire du gouver-nement près la Compagnie Fer-mière; des architectes Le Coeur et Woog, et le profil du peintre lui-même, coupé par le cadre; tous en-veloppés de draperies antiques. A droite du Hall s’étendent les services réservés aux dames; à gauche, ceux réservés aux hommes. On pénètre d’abord, au rez-de-chaussée ou au premier, dans les galeries sur lesquelles s’ouvrent les cabines de bains. Il faut voir ces cabines, entièrement enduites au ripolin, ne présentant aucun angle capa-ble d’accrocher les poussières ; leur aspect propre et gai, avec la légère décoration peinte en frise, la balustrade qui sépare le vestiaire de la cabine de bain proprement dite, les meubles laqués, les revêtements de faïence. Il faut noter aussi les salons de repos, dont les sièges sont tendus d’une éto crin.