LES OBJETS D’ART AU SALON (SOCIETE NATIONALE) qu’il a foi en son idée et qu’il persévère. Je l’approuve d’autant plus volontiers que M. Lange est le seul exposant de mosaïque au Salon, et que la mosaïque elle-meme, par sa nature et par ses ressources, con-serve un rôle important dans les construc-tions d’aujourd’hui. Le projet de ce jeune ar-tiste (frise décorative: coq, poules et poussins) est heureux de composition et de couleur. Autre terrain peu exploité encore la ferronnerie. M. Henri Marius-Michel expose une paire de chenets, une pelle et des pin-cettes en fer forgé, sans grande recherche vraiment, mais qui plaisent par leur élé-gance simple et leur fermeté. M » A. Besnard aussi expose des chenets; mais c’est un projet. J’ai dit l’importance et le nombre des décorations murales, et avant d’y arriver, je signale les beaux panneaux à la détrempe de M. Auburtin, notamment sa danse nue, d’une si jolie allure. M. Baeyens a une sobre étoffe grise, sensée de feuilles jaillies, qu’il intitule Automne, et des frises assez originales ; M. Jean Bohl expose une frise en soie ‘paf sagel qui aurait du charme, si la composition, un peu maigre, était mieux à la hauteur d’une technique irréprochable. De Mm, Charles Sordes trois panneaux brodés pour para-vent; M. Jules Duvinage a fait beaucoup mieux que ses deux frises, les Jeunes et les Vieilles, trop caricaturales, et que son plafond, peu brillant de couleur. Je n’ai pas à rappeler les Floraisons de Lévy-Dhurmer, carton de tapisserie reproduit dans le précédent numéro, et je ré-serve pour le mois prochain les envois de MM. de Feure, Francis Jourdain, Gillet et Godien, dont une partie sera reproduite. Il me faudrait encore citer un grand nombre d’en-vois de frises et de papiers peints. Par eux s’affirme la promesse d’un décor mural plus agréable et plus logique aussi que les laideurs habi-tuelles du commerce. Mais beaucoup d’artistes semblent captivés par des sujets déjà rabâchés à satiété : vols de colombes et d’oiseaux de mer, ba-teaux de pé-che,cygnes, dont la pué-rilité a quel-que chose de pénible. D’autres, contrite M. r SCHEIDECIŒR Lejeune, Plaque de porte prése ratent rcuivre dé/0,h des sujets trop compliqués, à la fois pour Pocil qui s’en lasserait vite, et pour l’exé-cution, rendue difficile par trop de détails. M. Fichet, avec des intentions non moins louables, nous montre des meules rouges, des arbres en pain de sucre et des paysages qui nous rappellent, non sans émotion, les bergeries en bois enluminé de notre enfance. Coussin brode ,D..,,n.r.I 5,11, On connais les essais 239