LES OBJETS D’ART AU SALON (SOCIÉTÉ NATIONALE) PREMIER ARTICLE Iest dangereux d’épiloguer sur les Salons 1 et de chercher en eux une signification qu’ils ne peuvent avoir. On est toujours tenté de parler de ces fêtes annuelles comme si elles offraient le résumé de douze mois d’efforts artistiques; on leur demande des indications sur l’orientation des idées, sur le groupement des tendances en art. C’est comme si l’on raisonnait de l’histoire de France d’après les garden-parties de l’Ély-sée… Les Salons ne sont pas et ne peuvent pas être autre chose que des fêtes, des fêtes dont l’accès est difficile et dont les bonnes Places sont louées d’avance. Leur assistance se compose en grande partie de privilégiés, de e gens arrivés», par leur mérite ou par l’ancienneté ; ce n’est pas là ce qu’il faut pour juger une époque, ni mème ce tout petit fragment d’époque, — une année. Si l’on jugeait la situation de l’art dit appliqué » d’après le contenu des Salons, l’impression, sans être défavorable, manque-NI. M. DÉ FÉLICE Boite à pondre renie repoussé, rait de netteté et d’accent. Pour nous dont c’est la profession de voir des artistes torts les jours, — de ceux qui vont aux Salons et de ceux qui n’y vont pas, — de les interro-ger, de connaitre leur idéal, leur ligne de conduite, leur but, les Salons donnent un effet de flou, de confus, d’hésitant, qui nous déconcerte d’autant plus que nous ne le rencontrons jamais dans la réalité. Et c’est facile à comprendre : toute l’année, nous al-lons aux tendances nettes, aux idées qui s’affirment, aux oeuvres qui comptent; aux Salons, nous trouvons trop d’oeuvres qui ne comptent pas, et trop d’efforts qui s’égarent dans une voie fausse, ou qui hésitent entre la bonne et la mauvaise. Donc, pas de con-clusion possible. L. BONVALLET 235 Dinanderie FIND ART DOC