LES OBJETS D’ART AU SALON (ARTISTES FRANÇAIS) de corsage à la très jolie forme trian-gulaire et qui semble le lacet même du corsage, faite de barres de diamants et de boutons de grosses opales. De René Foy une légère et dé-licate plaque de cou faite de chry-santhèmes en ivoire mouillé d’une rosée de diamants et un pendentif exquisement délicat de marguerites légères. A signaler dans la vitrine de Gueyton un très joli et seyant collier, branche de laurier en émail tendre à peine nuancé de quelques éclats de gemmes, et de très beaux émaux. De Lecouteux un peigne espagnol d’écaille sombre décoré de gracieuses feuilles de nénuphar en or savamment patiné. De Ribau-court montre un petit sac de dame au fermoir fait d’une branche d’oli-vier bien joliment assouplie, et d’un harmonieux ton d’émail gris vert, une branche de pin stylisée en boucle de ceinture et une gracieuse épingle à chapeau d’émail rouge sombre et d’or. Zorra expose des sautoirs aux médaillons légers d’émail translucide vert-de-grisé artistement sertis de fils d’or, et deux exquises broches, une de capillaires d’émail vert tendre, l’autre de pois aux cosses faites de longues perles fluviales d’un orient mauve pâle. M.. Lauth-Sand part de ce prin-cipe qu’il n’y a rien de laid dans la nature. Elle prend les coquillages les plus communs, les plus simples, et en leur laissant leur grâce de nature, leur forme et leur ton, elle en fait des bibelots, des bijoux charmants. Sous ses doigts, des bigorneaux vul-gaires cerclés d’un anneau d’argent deviennent les plus jolis boutons de gilet; d’autres coquillages en forme d’olives, montés de la méme façon simple, deviennent de ravissants bou-tons de manchettes. La monture si juste de valeur, de forme, de goût, tout en ne semblant presque rien, est exquise. Des porte-monnaie, des peignes, des flacons d’odeur toujours en coquillages, des bagues de pierres L. GAILLARD 223 Poignées d’épées