E ROBERT LES OBJETS D’ART AU SALON (ARTISTES FRANÇAIS) PREMIER ARTICLE S1 R un socle fait d’un chapiteau corinthien, la statuette de Gérome, assise en une attitude hiératique, superbe, gracieuse quand même infiniment, fait mieux que le plus long commentaire comprendre l’atticisme de non licet omnibus adire Corinthum. La déesse fière et belle divinement, chaste à force de perfection, ne supporterait sur la splendeur de sa nudité le contact d’aucune draperie. Quelques bijoux seuls, très discrets, en-chàssent le galbe du corps, se mêlent à la coiffure, rendent plus précieuse encore la délicieusement précieuse statuette du maitre Gérome. Une patine claire, d’or mat, et un peu de bleu des pierreries, s’harmonisent paiement, affinent encore la pureté exquise des formes. De marbre légèrement ambré, d’ivoire et d’or, la statuette de M.,. G., oeuvre du maitre Théodore Rivière, et de lui encore, une dame moyen âge au large hennin, as-sise sous le dais de sa stalle gothique. Ivoire et bois, mais de bois si souple, et Rampe (f.:, fore d’ivoire si délicatement ciselé, que la ma-tière disparaît presque, s’efface, ne laisse plus réelle que la grâce de l’artiste, assou-plissant en chair et en soie la figure et la robe de la gente dame. Auprès de ces deux maitres, il est donné au public de contempler le chef-d’oeuvre de patience ouvrière de M. Rouchomowski, auteur de la fausse tiare, mais du vrai sar-cophage, ornementé de messieurs en cha-peaux haute forme, d’une valeur artistique nulle et intéressant surtout pour myopes, et le squelette d’or contrôlé, démontable, et fortement barnumisé par le bon truqueur russe. Trois loupes permettent au public d’admirer ce chef-d’oeuvre de ciselure came-lote sous toutes ses faces. Un sergent de ville spécial surveille l’objet, mais ne par-vient pas à provoquer l’enthousiasme de la foule. Au bout d’une épingle de coiffure, un papillon d’émail translucide cloisonné, un papillon qui est la nature même, un pa-2t9 FIND ART DOC