L’ART DÉCORATIF une crédence de Du Cerceau aussi bien qu’un bureau de Riesener, si dissemblables de tendances pourtant, sont conçus, ordon nancés et mis au point avec la méthode couronnement saillant qui indique la fin de la’ composition, et non pas la fin parce que le caprice de l’auteur le veut ainsi, mais parce que les proportions harmonieuses de l’ensemble exi-gent que l’oeu-vre se termine là. Pour les mêmes rai-sons, l’orne-mentation n’est pas semée au hasard ; elle gardé le rôle qui lui est as-signé et, pour ainsi dire, joue d’un instru-ment dans la symphonie. MM. Plumet et Selmersheim manifestent un louable parti pris de synthétiser la sculpture dans les épanouis-sements des montants, des pieds, des tra-verses, des lignes de leurs meubles. Com-plément d’ex-pression né-cessaire à la beauté de la silhouette et à l’affirmation de la forme, cette sculp-ture , simple aboutissement, souligne et co-lore la ligne, comme, en lit-térature, une épithète rare enrichit un substan-tif et dote une phrase d’un éclat particulier. Elle doit être vue non pas ainsi qu’un hors-d’oeuvre isolé et sans liens avec l’ensemble, mais dans la matière employée, à travers les veines du bois dont elle suit les mouvements et interprète le rythme mystérieux. E. GAILLARD employée dans la conception d’un monument. MM. Plumet et Selmersheim, les insé-parables collaborateurs et frères siamois du succès, ont bien garde de se rebeller contre la sévérité d’un code aussi rationnel. Leur mobilier, toujours assis sur un soubasse-ment nettement accusé, se termine par un Buffet de salle à manger 2t6 FIND ART DOC