L’ART DÉCORATIF l’élégante vitrine -de M. Gaillard, vitrine en acajou ciré d’une perfection d’exécution re-marquable et fort habilement composée pour mettre en valeur toutes les menues et délicates merveilles qu’on voudra bien lui confier. M. Mangeant, en collaboration avec M. Gaillard, expose, lui aussi, une vitrine d’un joli dessin, dont la partie de cuivre promoteur du mouvement actuel, reste donc dans.la note juste quand il demande au bois d’ornementer le bois avec des placages, des incrustations et des dispositions d’essences diverses. Les fibres, les ondulations, les noeuds, les imprévus du sciage, fournissent à l’ébéniste d’inépuisables ressources. Dans sa belle exposition, le niaitre nancéen ap-plique ses anciennes et logiques théories CH. PLUMET ET TONY SELMERSHEIM découpé et repoussé s’arrange adroitement avec le bois; mais, hélas! des figures peintes, ne se reliant nullement avec l’ensemble et évoquant les plus mauvais jours de la ro-mance, comprOmettent bien inconsidéré-ment l’agréable impression générale. En réalité, il est sage d’user avec ré-serve de la peinture, même de la plus ha-bile, dans la décoration des meubles. Les tonalités très spéciales du bois se marient difficilement avec des éléments qui masquent et défigurent la nature. M. Gallé, le noble 2t4 Salle à manger avec son tact de praticien et son imagina-tion de poète. Véritables mosaïques de bois, les panneaux de ses meubles et le dessus de sa table évoquent les àpres joies du tra-vail et la majesté sereine de la nature. Il a, cette année, parachevé son oeuvre avec une heureuse adjonction de fer forgé, épis et grappes de raisin, qui relève d’une note souple et brillante la matité du noyer. Toujours curieuses à étudier. ces re-cherches d’alliances entre des matériaux dif-férents. M. Belville, qui a acquis une in-FIND ART DOC