L’ART DÉCORATIF reproduction de ce tableau de la Famille Vielé-Griffin, de même que des portraits de Lucien Simon et de Claude Debussy. Dans cette peinture abondante et sobre, tout comme dans celle de M. Simon, l’artiste reste aussi éloigné du trompe-l’oeil que de l’à-plat; il veut donner l’impression de la vie, des beaux modelés, mais autant que des nôtreS, aime aussi grouper plusieurs personnages dans une de ces scènes vivan-tes qui, gardant tout le caractère étudié de portraits, le trait individuel, revêtent cepen-dant un aspect de généralisation ; l’observa-tion précise ajoute à la scène populaire une intensité d’accent remarquable. Avec ce don de vie et d’observation, M. Zuloaga possède LE SIDANER l’oeuvre du peintre peut communiquer cette impression, avec une matière qui garde son mérite propre, sa densité et sa contexture, indépendamment des corps divers dont elle veut rendre l’effet. La touche de l’artiste, les harmonies de couleurs, la façon dont certaines parties sont plus sommairement traitées pour laisser toute l’importance sur quelques autres, tout cela a ici une saveur et une signification particulières. M. Zuloaga, que nous connaissons bien aussi à nos expositions annuelles, et que sa nationalité espagnole n’empêche pas d’être Le Bouquet (Photographie Crevas.) assurément un des tempéraments de peint, les plus complets de notre temps, l’entente merveilleuse des abréviations éloquentes cl des mises en valeur. Ses Gitanes et ses Andalouses, ses Préparatifs pour la course de taureaux, sont présentés sans palliatifs, sans acclimatation au goût du public, dan, tout leur éclat ou leur brutalité. M. Prinet apporte dans ces doctrines de peinture robuste une note spéciale d’inti-mité. La Musique d’ensemble, La Chambre rouge, en même temps que de sensibles visions de peintre, où les valeurs restent à 004