P.-E, CORNILLIER A TRAVERS LES EXPOSITIONS 1USQU’AUX Salons, les petites Expositions J se sont égrenées depuis l’automne, plus nombreuses peut-étre que jamais ; et ce sont les Pastellistes qui en marquent à peu près la clôture. On pouvait regretter, cette année, chez ces manieurs de poudre colorée que les crayons de Rafaelli ne réussiront jamais à suppléer, l’absence de quelques délicats pra-ticiens, tels que M. Aman-Jean ou M. Hellen; mais si quelques déplorables morceaux —rares heureusement — faisaient de fâcheuses taches dans l’ensemble, le nombre des excel-lentes pages était grand. Deux nouvelles re-crues, de valeur inégale, étaient venue, s’ajouter aux anciens sociétaires : M. Cor-tullier apportait de très solides études, de belle couleur et de sérieux modelé, d’une note très personnelle. Cette jeune femme étendue sur un sofa Chippendale, — d’une harmonie très fine sans miévrerie, tout en gardant une tonalité forte, — et deux autres figures de femmes (Étude et Fille de Pieve di Cadore) ont pris tout de suite place parmi les notes les plus intéressantes de l’Exposition. Quant aux fleurs de M. Rivoire, qui a déjà fait éclore à l’aquarelle de quoi munir tous les paniers des Halles, toutes les charrettes des rues et tous les marchés 183 Sofa Chippendale de nos places, je vois moins l’utilité de son apport chez les Pastellistes. Il y a de la fraîcheur, je n’en disconviens pas, mais peu de goût personnel dans l’arrangement de ses gerbes et de ses bouquets, où toutes les colorations s’entrechoquent. C’est d’un ha-bile; ce n’est pas d’un artiste. Par contre, M. Albert Besnard nous surprend toujours par l’éclatante maîtrise de son talent souple à saisir toutes les car-nations, tous les mouvements, toutes les FOUQUET Bracelet FIND ART DOC