UNE NOUVELLE CONSTRUCTION EN GRÈS armé. Par sa légèreté, les exigences mul-tiples de formes auxquelles il peut se prêter, nul matériau n’est plus apte à remplir les vides des grandes charpentes métalliques. Ah ! si les ingénieurs et les architectes des Expositions de 1878 et surtout de 1889 avaient pu l’utiliser, quelles merveilles ils eussent faites, eux — notamment les gelées, ni les averses, pas même l’humi-dité de la rivière ne pourront entamer. Cela ne vaudrait-il pas mille fois mieux que tous les peinturlurages et les fausses patines qui ne durent qu’une saison? Que l’on songe aussi aux pays où la pierre manque, à ces villes du Nord aux constructions maussades, où le plâtre se CIL KLEIN ET EMILE MULLER — qui se tirèrent si bien de l’emploi de la simple terre cuite, pourtant grise et terne à côté des beaux blocs émaillés, chauds de tons, que nos yeux connaissent. Puisque la circulation toujours plus considérable exige, entre les deux rives de la Seine, des constructions métalliques har-dies, mais qui ont besoin d’une décoration accessoire, pourquoi ne verrions•nous pas, quelque jour, une gigantesque armature de pont se recouvrir de blocs de grès que ni Détail de façade moisit, oit la pierre elle-même se macule, verdit avant l’achèvement des édifices. De quel secours rie sera pas le grès! Et, par suite, que de changement dans l’esthétique des villes, dans leur ambiance lumineuse et leur localité pittoresque. L’ceil aime la couleur et le grès lui en offre; l’esprit aime les images et le grès se prête à l’interprétation des formes. Il se pourrait que l’avenir fût au grès. CHARLES Sa I•N l ER. ■ 75 FIND ART DOC