UNE NOUVELLE CONSTRUCTION EN GRÈS portion des fenètres couronnées de frontons, qui donnent sur le grand balcon de l’étage supé-rieur. Elles se détachenten lumière, avec un bon-heur infini, sur les tuiles émaillées de la toiture. Enfin, des épis colossaux terminent dans l’azur la ligne des deux bow-windows. Cà et là une décoration végé-tale, verte avec des rehauts rosés, apparaît sur les façades. Le char-don en a presque exclusivement fait les frais : une frise de feuilles de chardons, fleu-rie à la clef de voûte, encadre l’arc de la porte d’entrée, court tout le long du premier étage, re-fleurit au-dessus des fenêtres du second étage, se retrouve plus haut sur les cla-veaux et les som-miers des ouver-tures pour s’épa-nouir encore une fois dans les épis du sommet. Seule la décora-tion des bandeaux des fenêtres de l’entresol et du second étage dif-fère; elle est em-pruntée à la dé-licate feuille de géranium. Si nous franchissons la porte d’entrée, nous serons séduits par la décoration discrète des parois du vestibule où des schémas de rosiers ont été gravés dans les plaques de grès vert clair. Au-dessus, la voûte en ber-ceau est faite de pendentifs pyramidaux, brillants co mme des stalactites, dont les vives facettes sont appelées à multiplier à l’infini, le soir, l’éclat des lumières. Au delà, le grès disparait pour faire place aux exigences du confort moderne. Sortons et, jetant un dernier regard à l’extérieur, constatons que la tonalité géné-rale de l’édifice est claire, quoique les blocs CH. KLEIN ET ÉMILE MULLER Détail de façade de grès aient le beau ton chaud que le temps ne donne qu’après des siècles à la pierre dans les pays de soleil. Les saillies, habilement ménagées, sont assez fortes pour souligner la structure de l’édifice, lui don-ner un modelé sans lequel une construction n’a que la déplorable sécheresse d’une épure. Ainsi conçue, la décoration par le grès cérame apparaît pleine d’attrait et suscep-12-3