L’ART DECORATIF pas cet ardent magnétisme qui amène les âmes à fleur des épidermes, qui contraint les êtres à crier leurs secrets. Une figure de femme de M. Dagnan – Bouveret témoigne pourtant d’un art volontaire et attentif. Peints un peu sagement sans doute, dans une atmosphère verte un reit fa CilfC CC à l’enveloppe délicatement grise ; celui de Mm » X. », par Boulet de Monvel, charmant avec son harmonie blanche, sa facture pré-cieuse rappelant celle des anciens enlumi-neurs: des paysages signés Billotte, Bouchor, Lagardc, Fr. Lamy; deux sculptures de M. Ri né de Saint-Marteaux: un s Ismaël t, COTTET L’Enfant mort (coutume d’Ouessant) (Photographie Cree :tari corps souple et mince, cet étroit visage, ces yeux où brûle la fièvre sous la nuit des cheveux noirs, sont d’une singulière éloquence. Le c portrait de Mn. le marquise de B. », de Ferdinand Humbert, sur fond de paysage à la manière anglaise, décoratif, de belle allure et de haut goût, bien que fort esquivé; celui de c Miss D. ». de M. Rosset-Granger, pelotonné de façon touchante, une tête de femme, t, Grand deuil », noblement doulou-reuse sous le crêpe; quelques autres oeuvres encore, présentent de l’intérêt. Mais ce sont choses isolées et qui détonnent dans un milieu conventionnel, où ne pénètrent point les souffles du grand art et de la véritable vie. ALBERT THOMAS. 16o