INTÉRIEURS verte d’une grande vague aux transparences variées et fondues. Ondoiements de flots. fluide souplesse d’ondines, torsions de che-velures mêlées aux mouvements des eaux, toutes ces visions sont magique-ment évoquées dans cette re-traite réservée au bain. Rappe-lons- nous que c’est à M. Sau-vage que l’on devait, en tgoo, la construction du Théàtre de Laie Fuller. Il y avait déjà tiré d’intéressantes combinaisons décoratives de ces tourbillons de formes et de couleurs dont la célèbre danseuse nous a donné le goût, et dont la répercussions a certainement été grande sur notre imagina-tion artistique. La salle de bain de MM. Henri Sauvage et Sarazin mon-tre à la fois de la richesse et de la sobriété; on peut la con-sidérer comme une bonne ap-propriation du luxe antique à la demeure con-fortable d’au – jourd’hui. C’est un moyen terme entre les salles pré-cieuses où le Romain s’attardait jadis, et la banale disposition de la salle de bain revêtue de faïence ou de lincrusta. On y retrouve ce goût des modelés gras, des formes savoureuses et pleines que l’on observe dans tolites les oeuvres de M. Henri Sauvage; notre Revue a déjà permis de s’en rendre compte. On se rappelle la maison construite à Nancy pour M. Ma-jorelle. La nouveauté s’y affirme non point 15 par gageure, mais par strict besoins de com-prendre par soi-méme chaque partie et d’y faire sentir tout cc que l’on demande d’elle. L’architecture ne s’embarrasse point de for-mes postiches ; elle s’explique nettement, gardant l’accent de ce qui est essentiel. Quant à l’esprit décoratif, il est sans cesse