M. Vibert, tout un groupe de paysagistes dont les tem-péraments présentent d’évi-dentes affinités de pan-théisme et d’émotion. En Touraine, de M. Bellange, Adhérnar; Piese di Cadori, de M. P. E. Cornillier; Fin d’Automne, de M. Dambeza; La Plaine, de M. Maillaud; Un Coin de vieux chateau, de M. Ernest Marché; les Marines, de M. Ravanne, les paysages bretons de M. Jean Rémond, sont des oeuvres à retenir, parce que profondément pensées, ré-fléchies, et d’une belle sim-plicité de facture, pour la plupart. M. Bellanger-Ad-hémar, cependant, paraît doué de moyens plus amples et plus complets. Il y a dans ses oeuvres de la svn-« LES ARTS RÉUNIS» BROL 11:LILLJ :4 Buste de Mephane Mallarmé thèse, une certaine ingéniosité de composition, une heureuse entente de la lumière, et tout cela aboutit à -do charme, à un charme qui séduit et qui retient. Chez M. Maillaud, c’est tantôt une rusticité large et sympa-thique, tantôt du brio et du pittoresque, suivant que l’artiste peint des sites berrichons ou des coins de quartiers populeux, de ces pauvres rues de misère et de vice dont il sait rendre le mystère douteux et complexe, sous la brume violette et grise des soirs parisiens. — Chez M. Ravanne, c’est du mouve-ment et de l’expression : l’artiste semble surtout séduit par les remous de la mer furieuse; il en rend avec habileté la colère pittoresque et multiple, l’aveu-glement et le déchaînement. Chez tous ces peintres, il y a en résumé de sérieuses qua-lités personnelles, avec un émoi commun devant les apothéoses et les recueillements de la Nature.