L’ART DÉCORATIF CORNILLE FRÉRES où se massacrent sous les mains de traduc-teurs trop avisés l’inspiration des jeunes, les fleurs d’expression et de sentiment dé-couvertes en quelque belle journée d’au-tomne. Car c’est toujours la méme histoire. Les dessinateurs ignorent qu’ils doivent collabo-rer avec l’artisan et méconnaissent la tech-nique professionnelle, leurs compositions ren-contrent à l’encartage et à l’exécution d’insurmontables difficultés qui en détrui-sent l’harmonie. Émus de cet irrésistible mouvement pour la rénovation des industries d’art, les compositeurs surgirent des quatre coins de l’horizon intellectuel. Certaines maisons ont de savants collaborateurs : Barlatier, chez Cornille frères ; Émile Prouvot, chez Ferdinand Leborgne ; Cadot, chez Châtel et Tassinari ; ou des dessinateurs attachés à leur fabrication : Giraldon, chez Châtel; Latenay, Couty et Gillet, chez Saurel frères ; Baeyens, chez Vanoutryve ; Delespierre et Bertrand, chez Henri Simon ; Ducarruge, chez Neyret frères. Les étoffes à reproduction de ta-bleaux, soit en couleurs, soit noir et blanc, concurrence à l’antique impression de gra-vures et qui n’ont pour aspiration totale que la fidélité du modèle, florissent dans les tissus légers, les foulards schappe, la ruban. nerie de Saint-Étienne. On peu tles citer comme des chefs-d’oeuvre d’encartage, et leur tissage est évidemment d’une technique parfaite, au point que les clients les encadrent en véri-tables gravures. .A suivre) LÉON RIOTOR. CORMILLE FRÊRES 0