L’ART DÉCORATIF CORNILLE FRÈRES qu’elles n’influencent en rien la teinte fond par leur croisement, le tisseur se ser-vira de quatre trames, dont deux feront le fond et les deux autres seront liées à l’envers. L’armure dépend aussi de la manière dont sont distribués les points de liage et la longueur du fil qui flotte inactif. Si l’ar-mure est formée de deux fils consécutifs, on obtient des taffetas, des failles, des crêpes, du foulard, de la gaze ; quand elle est faite de plusieurs fils consécutifs, ce sont des sergés et toutes leurs variétés. On peut diviser le rôle de là chaîne en deux par-ties: le ■■ liage » de la chaîne et de la trame, ou toile de fond ; et le « fil flottant, le poil, dont on tire l’effet. Les velours, les pelu-ches sont, des armures dont le poil est coupé. Quand ce poil forme saillie sur des fers placés au préalable, on a des peluches bouclées, des velours frisés ou épin-glés, et, par le mélange, des velours ciselés. Il serait long d’énumérer les espèces ob-tenues, depuis les antiques cancanias jusqu’à la louisine à petites côtes. Les unis ont profité des énormes progrès de la teinture. Parmi les riches façonnés on cite les brocarts d’Or et d’argent, brochés d’arabesques , de fleurs ou de feuillage, uti-lisés en ornements sacer-dotaux. Pour l’ameublement, les lampas, les droguets, les brocatelles, étoffes épaisses et lourdes. Dans la soie pure, la qualité de luxe chiffre peu. Le goût public se porte vers les légèretés , les taffetas, crêpes, mousselines, barè-ges, grenadines. du La fabrique lyonnaise n’est pas entière-ment possédée de l’esprit de piétinement. JU CORNILLE 1•1,LRES