L’ART JAPONAIS ET L’ART MODERNE A PROPOS DE LA VENTE HAYASHI Ore japonais ancien, c’est qu’il a été avant a dit bien souvent que l’art moderne. est né de l’art japonais et il est certain tout un art utile, si l’on peut dire; le bibelot que le Japon a eu sur sa formation une sans usage et fait uniquement pour l’amusement influence considérable : c’est lui qui a réap- de son auteur ou de quelques amateurs pris à nos artistes à regarder la nature et à s’en inspirer directe-ment, et qui par cela même a brisé le joug des stylisations anté-rieures, classique, gothique, re-naissance ou Louis XV. Il leur a donc rendu un service inappré-ciable ; il aurait pu pourtant leur en rendre de plus grands encore, s’il avait été mieux connu et si les artistes avaient pu entretenir avec son art des relations plus intimes. Malheureusement ce sont pour l’ordinaire des objets d’un art très médiocre qu’ils ont eus sous les yeux : les musées sont demeurés longtemps fermés à l’Ex-trême-Orient, les collections pri-vées sont difficilement accessibles, et comme la pacotille même venue du Japon avait encore son charme, c’est à elle qu’on s’est laissé pren-dre. Aussi faut-il s’estimer heu-reux quand le hasard met sous les yeux des artistes de véritables oeuvres d’art japonaises, des mor-ceaux anciens et de grand style ; les trois ventes Hayashi de 1902 et de 1903 nous en ont présenté beaucoup, dont plusieurs, et non des moindres, sont entrées au Louvre. Nous voudiions croire que tous ceux qui avaient intérêt à les étudier l’ont fait avec l’at-tention qu’elles comportaient et qu’ils tireront profit des leçons qu’ils en ont prises: il peut n’être pas moins utile d’en dégager quel-ques-unes et de montrer ce que le Japon bien compris peut nous apprendre encore. Un des traits particuliers à COLLF.CTION HAYASHI t29 Peignes 17 FIND ART DOC