L’ART DÉCORATIF éprouveront sans doute une prédilection pour les dessins dis-crets où nous livrons plus de nous-mêmes, dans une demi-teinte fa-vorable. Il n’y aura pas confusion des genres, et tout le monde y trouvera son compte. Empres-sons-nous d’ajouter que le portrait d’apparat gardera beaucoup moins de valeur pour le psychologue des siècles futurs ; il n’y trouvera que des caractères permanents d’humanité : la vanité, l’amabilité mondaine et banale, le vide de pensées. Ailleurs, les nuances in-dividuelles se découvrent ; la pose s’abandonne, le front s’ombre et s’éclaire doucement, comme sous le passage de légers nuages ; les yeux restent sincères, la bouche se modèle suivant son pli habi-tuel… Il n’en faut pas davantage : les ressorts cachés s’indiquent, la personnalité se reconstitue. On lit à travers ces linéaments mieux que sur les sinuosités d’une écriture. Historiens véridiques de toutes ces manifestations subtiles de nous-mêmes , de notre façon Poe-irait de M. X. ,Photograph. Ro, de nous tenir, de marcher, de nous asseoir, de rêver, d’écouter, sentés aux Salons, dans des attitudes immor- les dessinateurs , par leur collaboration telles et des vêtements cérémonieux, de faire réciproque, auront composé un précieux reproduire leurs traits par un modeste crayon. album de la vie contemporaine. D’autre part, ceuxqui désirentun portrait intime GUSTAVE. SOULIER. 128 FIND ART DOC,