L’ART DÉCORATIF et non à la façade, que l’on juge l’architecte; c’est à l’étude de nu que l’on mesure le talent du peintre ou du dessinateur. M. Lucien Monod a bien senti lui-méme le rapport que l’on peut établir entre dote perd de son caractère pictural. Ce sont de légers croquis de femmes à chevelures bouclées, coiffées de grands chapeaux, vêtues de robes à paniers, apparitions gracieuses d’un autre âge, où le geste charmant, la pose attendrie sont surtout cher-Portrait de M.. L. ces dessins et ceux de l’avant-dernier siècle. Il s’est méme, par fantaisie, amusé à exa-gérer cette évocation du XVIII• siècle dans quelques morceaux qu’on pourrait appeler « sujets de genre », si le terme ne tendait pas à désigner plutôt des ouvrages où l’anec-(Photographie Roux) chés. Ce côté de son oeuvre ne doit pas être né-gligé pour com-prendre exacte-ment le tempé-rament de l’ar-tiste ; il nous décèle une in-clination d’es-prit, un senti-ment de douceu r, une réverie senti-mentale, fine et juste, que l’on trouvait déjà dans ses pre-mières peintures voilées de gris. C’est donc très logiquement que Lucien Mo-nod a été con-duit à ces séries de dessins, fort remarqués aux récentes exposi-tions, et où son talent a trouvé une voie tout à fait intéressante, tout à fait ap-propriée à ses facultés particu-lières. L’an der-nier au Salon de la Société Nationale, bien que fort mal pla-cés, et à la So-ciété Moderne des Beaux-Arts; cette année encore, à cette même Société et à la toute dernière Exposition des «Arts Réunis», dont nous parlons d’autre part; bientôt, nous l’espérons, au prochain Salon de la Société Nationale, où l’on saura leur attribuer la place qu’ils méritent : FIN A R DO 26