LES DESSINS DE LUCIEN MONOD s’attacha peu à peu à ce mode d’expres- Le charme de ces compositions saisit sion, choisit plus précisément ses crayons, tout de suite, et c’est un charme complet ; son papier, le traitement même de son des- on ne songerait pas à voir en ces pages de sin, — tout ce qui contribue à donner à simples esquisses, exigeant l’apport de la ces morceaux leur saveur particulière et en couleur pour donner une impression plus constitue la matière. La plu-part de ses des-sins sont main-tenant exécu-tés sur un pa-pier d’un ton bistre, épais et moelleux, où le crayon ne garde rien de sec. La san-guine et le crayon noi Unissent la plu-part du tenips sans se mélan-ger, accentués par quelques touches de blanc. La pro-portion entre les deux cra-yons est très variable ; tan-tôt la sanguine est presque em-ployée seule—une sanguine brune, — tan-tôt elle est uti-lisée pour les parties nues, tandis que les vêtements sont exécutés au crayon noir. D’un grain plus écrasé, d’un modelé plus estompé dans ses pre-miers dessins, tels que le portrait de F. définitive. Dans son harmonie réduite de ou le portrait de jeune fille que nous don- tons bistres et roux, de gris et de noirs, le nons en hors texte, sa facture est ensuite dessin fournit toute la sensation désirable devenue plus ferme, demandant plus au de couleur ; les carnations y ont une ex-dessin lui-même, au coup de crayon tracé trime sensibilité, qui semble donner l’effet avec aisance. de la chair même. Portrait de J. S. (Photographie Ro«, 23 FIND ART DOC