LA DERNIÈRE OEUVRE DE ROTY Lmaître Roty s it depuis quelque temps dans une sorte de retraite. Sa santé qui réclame des soins, et aussi le travail solitaire et la méditation le tiennent souvent éloigné de Paris, et à l’écart de la vie artis-tique de notre temps, telle qu’elle se mani-feste par les expositions et la production fiévreuse. M. Roty n’a jamais produit avec hâte ; et bien souvent même, il lui est arrivé de raissent de temps en temps doivent-elles nous devenir plus que jamais précieuses. L’artiste qui a apporté dans ses figures de si exquises subtilités d’intentions, révélées par les attitudes significatives, des drapés si nobles et si émouvants, ne saurait décevoir, dans une oeuvre qui sort de ses mains, l’at-tente que nous en avons conçue. La dernière œuvre de M. Roty, c’est la plaquette qui a été offerte récemment au Plaquette du D’ Brouardel décourager la clientèle et de détourner de lui les commandes qu’on venait lui offrir pour les diriger sur de plus jeunes, dont on avait déjà pu reconnaître le talent et qui avaient leur situation à acquérir. C’est là un exemple de désintéressement dont peu d’artistes, même parmi ceux que l’on déclare arrivés,,, seraient sans doute capables. Il ne faudrait pas croire que M. Roty, n’ayant plus rien à souhaiter, se détache de son art. A mesure que la vie avance, il sent seulement le besoin de plus en plus grand de mûrir les oeuvres qu’il projette, d’y éveiller une pensée, et de les rejeter avant ternie s’il voit qu’il n’en sortirait qu’un sentiment banal. Aussi les plaquettes de Roty qui appa-professeur Brouardel. Nous ne nous attar-derons pas sur l’avers, qui porte le profil du médecin, délicat et ferme ; signalons pourtant au-dessous cette petite figure allongée d’Hygie, qui est une délicieuse trouvaille, et qui, comme telle, ne manquera pas de susciter des imitateurs. Mais il faut considérer surtout la com-position allégorique du revers :