L’ART HOLLANDAIS méme de leurs meubles honnêtes, de leurs lumières fines et discrètes. Le bois de chêne, d’un ton un peu vieilli, les satisfait; et par rapprochement de races, comme par suite des constantes relations de voisinage, c’est l’idéal anglais moderne qui les a influencés. tielles qu’aient produites les diverses époques de l’histoire. Dans un intérieur moderne anglais, on sent beaucoup moins que chez nous s’accuser une impression de date, car cette impression naît, non point de la construction fondamentale, mais des acci-ANISTELHOEK en fut ainsi en Belgique, au début du renouveau actuel, avant que Serrurier, Horta, van de Velde eussent pris conscience d’eux-mêmes. En Hollande et en Angleterre, on constate un identique contentement des formes de meubles non point modernes, peut-on dire, mais élémentaires, ce qui leur permet de durer davantage, d’être un peu de tous les temps. La renaissance du mobilier en Angle-terre a été beaucoup moins une innovation de formes qu’un maintien de toutes les formes les plus logiques, les plus essen-Cabinet de travail tn,in.nnrt ^ 11. H. Gauthi dents de la construction, du sentiment va-riable de la ligne et du modelé. Or, les modelés sont précisément supprimés; on Inc recherche que les plans simples. Les ori-gines celtiques, la froideur des Stua.rts, la correction d’un certain mobilier qui corres-pond chez nous à l’Empire et à la Restau-ration, se rejoignent et se coudoient sans heurt. Ce style floral qui a ranimé en Angleterre les étoffes et les bibelots n’a atteint en rien le meuble. L’Anglais ne modifie pas volontiers l’ordonnance foncière de son foyer; chez lui, il est avant tout conserva-107