L’ART DECORATIF personnel de trancher les questions de ce genre, lorsqu’elles se présentent. M. Maurice Giot, lui, ne paraît pas s’ètre soucié beaucoup de ces questions d’es-thétique abstraite. Dans l’établissement de son couvert, il ne s’est pas éloigné sen-siblement de la forme courante ; mais, vou-lant nous donner autre chose que l’ornement Se • I URI:, Chicorée sauvage (Eau.forte en couleurs) E. FEUILLU RE Pendant Louis XV (dont Dieu me garde de médire à propos d’orfèvrerie) il a cherché un motif capable) de s’harmoniser aussi gracieusement que possible avec le profil de l’objet pro-prement dit. Son choix, disons-le, a été guidé par le goût le plus sûr ; on remar-quera que les différentes parties de la feuille et du fruit du marronnier interviennent ici, chacune à sa place, avec une harmonie par-faite et beaucoup d’ingéniosité. Ajoutons que le modelé et la ciselure sont excellents. Autre exposition : les Femmes-Artistes. Au risque de faillir aux plus élémentaires devoirs de galanterie, je dois avouer qu’on a su gré aux femmes-artistes d’eue moins nombreuses cette fois-ci que l’an passé. L’ame féminine est si ouverte aux impres-sions artistiques, et si naturellement douée pour les exprimer que les demoiselles pour-vues a d’un joli talent n sont innombrables de nos jours. Leur surabondance dans les expositions féminines a méme souvent nui aux quelques-unes d’entre elles qui pos-sèdent autre chose que des dons, c’est-à-dire des qualités vraies et profondes, de l’inspi-ration, une technique personnelle. qui nous fait nous réjouir d’avoir 104 FIND ART DOC