L’ART DECORATIF notre goût vers l’ivoire et préparer à cette belle matière un avenir égal à son passé. Et à ce propos, puisque l’on nous promet pour bientôt une exposition d’ivoires anciens et modernes, souhaitons que l’appel des organisateurs soit entendu, et que les artistes contemporains y apportent, nom-breux, une participation qui prouve la pos-sibilité de faire revivre un art qui fut autrefois si brillant. Il ne faudrait pas trop se borner à la statuette, au bibelot inutile, mais faire entrer l’ivoire dans la vie de tous les jours, grâce à des applications usuelles. M. Joé Descomps nous apporte des bon-bonnières où l’ivoire est, avec beaucoup de goût, associé à l’argent. De méme, on pourra faire des services de toilette, quelques menus accessoires pour la table, des montures d’é-M. 1Hél, (.mérirt CH. BOUTE’r Un MONVEL Manche d’ombrelle ventails ; le vrai moyen de faire revivre une chose morte, c’est de l’utiliser : nulle matière n’est susceptible d’applications plus variées que l’ivoire. Quelques bons artistes toujours disposés aux recherches pourraient nous fournir ainsi un heureux dérivatif au cuir oeuvré que déprécie maintenant l’ama-teurisme encombrant et grotesque. Ce serait plutôt un bien. Continuant notre promenade en zig-zag, nous allons nous arréter maintenant devant quelques objets usuels, un manche d’om-brelle de M. Ch. Boutet de Monvel ittr peigne de M. Mangeant, torts deux 102