PAPIERS PEINTS former un parterre autour de la pièce qu’ils viendront décorer. M. Jacques Bille nous présente également trois modèles. Sur un fond vieux rose se détachent des grandes feuilles d’une nuance un peu plus foncée auxquelles sont accolés des bouquets de boutons d’or. La composition de ce modèle a quelque chose d’un peu artificiel ; les tiges des fleurs s’enlacent toutes d’une façon trop régulière et trop étudiée. Isar contre, le jaune doré des bouquets s’harmonise bien avec le vieux rose du fond. Les feuilles et les fleurs de lier, qui forment le motif d’un second mo-dèle sont de trois teintes vertes sur fond vert. La frise, la grande et large frise, est en traits de faire la conquête de nos appartements; elle s’y marie très bien avec les fonds unis ou presque unis pour lesquels on montre mainte-nant une préférence très marquée. Elle nous est venue, si je ne me trompe, d’Angleterre et, pour être plus précis, de la nursery anglaise. C’est cette frise qui a été choisie pour amuser les enfants et, par contre-coup, pour les faire penser et surtout pour développer leur goût. Il a été créé, dans ce genre, des modèles tout à fait exquis où nous voyons non seulement des scènes de la vie des enfants, mais aussi des scènes fantastiques tirées des contes les plus répandus. Au-dessus de son lit l’enfant trouve ainsi, à son réveil, la représen-tation concrète d’un récit qu’il avait entendu la veille, et sa chambre peuplée d’images qui lui sont familières lui de-vient un milieu de plus en plus cher, plein de fantaisie et de souvenirs évo-cateurs. Des frises très réussies de ce genre ont également été faites depuis quel-que temps en France. L’Art Décoratif en avait donné des spécimens au mois de septembre dernier. Les frises que nous donnons ici ne sont pas spécialement destinées à des chambres d’enfant et elles n’en SAUVAGE (Dessin e Simmen) possèdent pas le caractère. La chauve-souris a fait, il y a quelque dire unique, de sa composition. L’exécution temps, son entrée triomphale dans le do- en est assez poussée et présente un contraste maine de l’art décoratif et elle s’y maintient. C’est elle que M. Charbonnel-Baduel a choi-sie comme motif principal, nous pourrions Tenture d’escalier 93