L’ART DÉCORATIF d’ensemble. Les murs de l’escalier sont entièrement lambrissés de mar-bre, avec encadrements de veinures dif-férentes. Un aspect de richesse sévère s’en dégage. On peut voir de même le grand caractère que prend le vesti-bule de pierre nue. Fer, marbre, pierre, tels sont donc les éléments qui entrent en jeu pour donner son caractère à cette construction. Ces matières fran-ches employées pour elles-mêmes, sans mièvrerie de métier, sans manie d’é-poque, communiquent l’ensemble quelque chose de fort et de durable, ce qu’on pourrait appeler un caractère d’architecture éternelle, n’accusant pas de prédilections de formes passagères. Le même désir s’accuse encore dans les appartements. Nous avons dit, dans une étude récente, combien les reven-dications modernes devaient se faire aimables et discrètes dans une maison appelée à séduire des locataires de goûts divers. L’oeuvre accomplie par les révolutions n’est jamais valable; il faut la reprendre ensuite pour l’assi-miler lentement. Les évolutions suivies peuvent seules rester d’accord avec le mouvement général du temps. Intro-duire des idées modernes dans l’archi-tecture, ce n’est pas tout y mettre à l’envers, c’est y raisonner toute chose afin que rien n’y soit comme étranger à nos idées et à nos besoins. Une forme excentrique y serait aussi condamnable qu’une forme tombée en désuétude, 1,1111411141 CIE PLUMET ET TONY SE1,11 Balcon parce qu’elle ne pourrait se faire adopter davantage. Dans une donnée connue, avec des lambris blancs et des colonnes,’ les salons pour-ront se prêter au cérémonial un peu froid de nos fêtes en habit noir ; mais le décor recherche une grâce neuve, un agréaient de motifs qu’on aura plaisir à découvrir peu à peu dans l’enroulement des volettes de chapiteaux, où se plient des branches de roses, le long des cor-niches, au-dessus des portes où se courbent des