L’ART DÉCORATIF souvent la première qu’elle ne la déve-loppe. M. Plumet n’introduit aucun élément qui ne soit adopté par notre sentiment mo-derne. Tout le modelé de cette façade est simple et souple. L’architecte a voulu accentuer quelques points précis par de la en voussures sous les bow-windows du second étage, qui forment une arcature au-dessus des fenêtres du premier; et encore en culs-de-lampe sous les fenêtres du troi-sième. Les thèmes choisis n’ont rien d’inat-tendu non plus : des femmes couchées, en-cadrant le haut de la porte et des masques au milieu de rameaux. Mais ces figures, comme les branches qui les entourent, décèlent une observation de la vie, une im-pression fraî-che et char-mante. Ces détails ont bien leur accent p ro-pre, leuraccent d’aujourd’hui . Il ne faut pas omettre le très grand inté-rêt qui est dû aux ouvrages de ferronnerie, c’est-à-dire à la grille de l’en-trée et aux bal-cons divers.° n reconnaît que le point de dé-part de ces dé-veloppements décoratifs,c’est la plume de paon. Le centre même de la plume est relevé de bronze doré. La couleur joue donc discrètement son rôle sur la façade, de fenétre en fenêtre. Cet intérêt apporté par la ferronnerie se retrouve encore lorsqu’on pénètre dans l’im-meuble, grâce aux grilles d’ascenseur et à la rampe de l’escalier. Il faut remarquer l’intéressant départ de cette rampe, s’en-roulant autour du pivot que surmonte une boule d’onyx dans une monture de cuivre. Nous ne devons pas manquer de noter, d’ailleurs, combien l’intérêt de ces parties diverses de l’architecture est demandé aux matières elles-mêmes et à leurs lig CH. PLUMET sculpture, et il a demandé pour cela la col-laboration de M. Lucien Schnegg, dont la conception se rapproche évidemment de celle de M. Plumet. M. Schnegg traite les reliefs sculptés comme M. Plumet traite les masses architecturales : tous deux ont une manière douce et a blonde,,, dans le sens où les sculpteurs emploient ce mot, c’est-à-dire sans ombres dures, en modelés où se veloutent des demi-teintes caressantes. M. Schnegg n’a pas cherché, pour rehausser la façade de:Pavenue Victor-Hugo, de motifs inédits. Il a placé sa sculpture aux points traditionnels : en Fronton de porte ; 66 Vestibule