MADAME BESNARD Lorsque tous deux, datas le silence des soirs, geusement s’appliqua à continuer le noble nous nous confions nos rêveries, il nous rôle qu’elle avait appris à remplir. Et ce arrive de remonter le courant des années. fut une véritable carrière de portraitiste Ces conversations sont comme des inven- qu’elle entreprit (elle n’avait pas quinze taises de joyaux d’une royauté dis-parue, mais qui est restée chère et dont chaque gemme prend plus de valeur à être regardée. C’est ainsi que ma femme me dit souvent com-bien lui fut lu-mineuse la révé-lation des maîtres et combien s’ac-croissait chaque jour son désir de devenir une vé-ritable artiste. Ceci au moins était la rançon de l’exil. Mais dans cette vie rien ne dure, même le malheur : aussi après l’apaise-ment de la tour-mente fallut-il songer à quitter l’abri de quelques mois. Si la fuite avait été doulou-reuse , quelles joies offrirait .le retour? La chute du régime poli-tique avait mis un terme à la carrière brillante de Vital Dubray. Tout était chan-gé. De beaucoup de bonheur et d’une large ai-sance il restait peu de chose. Les artistes ans). Vers cette époque, l’État, qui a ses sont imprévoyadts et les éléments du bon- bons moments, lui confia l’exécution du heur sont si fragiles. buste du général Renaud, que l’on peut voir Cependant, il faut s’en souvenir, une au Musée de Versailles. Quelques années femme avait surgi dans l’enfant qui coura- après, attirée à Londres oit des familles Vierge (ch,gie d. l’Hospice C.In-Ptrrodund, 13cra, 45 FIND ART DOC