MA DAME BESNA R D sculpteur Vital Dubray. Son élève? il serait difficile de le dire. De bonne heure elle fut réfractaire à cet enseignement dérivé de Pradier, suivant lequel l’art d’agencer rem-plaçait l’inspiration et l’habileté chassait l’étude. Vital Dubray n’était pourtant pas un artiste ordinaire, et je connais telle de ses statues qui, placée à quelqu’un de nos nom-breux carrefours, y ferait un fort bel effet. I u an avant la chute du second Empire, chacun pouvait admirer en toute sincérité de juge-ment une oeuvre charmante de grâce et d’imprévu, une sorte de déesse blanche dont les traits et l’attitude rappelaient à la foule ce que fut l’impératrice Joséphine. Le succès féta l’effigie de celle qui avait tant aimé les fêtes, et qui dut une légende à la grandeur de son infortune. Il existe aussi de Vital Dubray une statue du général républicain Abbatucci. Jeune, ardent, le profil passionné, les cheveux au vent, il fait face à la mer, et le vent qui précipite le flot contre la falaise semble redonner la vie à cet homme de bronze. Il n’y a dans cette oeuvre aucune pédanterie, rien que le libre plaisir de créer de la vie. Le père de ma femme fut donc un artiste et non des moindres; mais esprit de tout jet et de main habile avant tout, il n’était pas désigné pour enseigner l’art de la sculpture à une enfant réfléchie qui avait pris à son contact même la facilité en horreur. Dubrav, plus capable de refaire l’eut, re d’un élès que de la lui corriger, ne pouvait avoir aucune influence sur la dircc[ion de se Études de portraits 43 FIND ART DOC