L’ART y4 F. VERNON DÉCORATIF section française de l’Exposition de Glasgow, ainsi qu’au revers de la plaquette offerte à M. Albert Gaudry. Le caractère des per-sonnages n’en est pas pour cela sacrifié ; sous les draperies qui n’accusent aucune mode éphémère, les figures prennent de la vie ; l’allégorie s’y fait plus humaine et même plus actuelle (la plaquette de la Caisse des Retraites le prouve particulièrement). Quant à Alexandre Charpentier, c’est la vie même qui le hante, dans les mani-festations de son labeur et jusque dans cer-taines déformations, dans certains rachi-tismes d’anatomie populaire. L’artiste a trouvé un accent de réalisme très juste, qui pour n’être pas conforme aux canons de l’ancienne Grèce ne va pourtant pas jusqu’à rechercher la laideur. Mais il nous présente le corps humain en action, avec la tension des muscles qui opèrent ses mouvements habituels. Il convient de faire une place particu-lière, parmi les dernières oeuvres do Char-pentier, à ces plaquettes inspirées par les métiers, et où l’artiste veut honorer le travail en concrétant le geste spécial de l’ouvrier. On se souvient du grand bas-relief des Boulangers, qui procédait de la méme idée. De ces plaquettes, M. Alex. Char-pentier voudrait tirer une série de bons points pour les écoles. Il en pourrait découler à coup sûr pour les enfants un enseignement moral, et c’est avec un vif intérêt que nous , notons ce projet d’artiste à côté de tous ceux qui cherchent à faire de l’art, compris tel qu’il doit l’être, un efficace moyen d’édu-cation continue. ALEX. CHARPENTIER 40 Plaquette du D’ Potnin